Marchés financiers : jusqu’au ciel ?
Le CAC40, principal indice de la bourse de Paris, a franchi en ce début novembre les 7000 points, battant ainsi son record historique qui datait de septembre 2000. Entre ces deux dates, un peu plus de 21 ans se sont écoulés, et il est retombé durant cette période trois fois en dessous des 3 000 points, en 2003, en 2009, et enfin en septembre 2011.
Plus récemment, en pleine crise du Covid, le CAC40 a connu quelques tourments en passant sous la barre des 4000 points en mars 2020, mais cela ne l’a pas empêché d’être « à la hausse » jusqu’à présent. En effet, les perspectives de reprise économique sont encourageantes. Néanmoins, la crainte que la vigueur de la reprise contraigne les grandes banques centrales à resserrer leur politique monétaire n’a pas disparu… et le risque de l’accélération de l’inflation plane toujours.
Vous vous demandez, légitimement, si votre épargne investie sur les marchés financiers va continuer de croître, ou au contraire si le risque de baisse est imminent. Et si vous n’avez pas encore investi sur les marchés financiers, est-ce le bon moment pour y aller ? Alors, que faire ? Comment protéger/construire votre portefeuille de valeurs mobilières ? Nous allons voir que plusieurs options existent pour faire fructifier votre portefeuille de valeurs mobilières tout en limitant le risque de pertes.
#1 Variez les classes d’actifs
Vous pouvez tout d’abord varier les classes d’actifs : en choisissant par exemple des actions, mais aussi des produits de taux (obligations), des devises, ou encore des matières premières. Si en tant que particulier vous avez du mal à investir en direct sur certains titres, vous pouvez souscrire à un organisme de placement collectif de valeurs mobilières (OPCVM) dédié à la classe d’actifs en question. Ce sont des portefeuilles de valeurs mobilières qui sont gérés par des professionnels et détenus collectivement par des investisseurs. Seul le nombre de part est garanti, la valeur de chaque part pouvant varier à la hausse ou à la baisse en fonction des performances des marchés.
#2 Diversifiez votre portefeuille de valeurs mobilières
Une fois l’enveloppe d’investissement choisie (plan d’épargne en actions, assurance-vie, plan d’épargne retraite, compte-titres…), il convient de déterminer une stratégie d’investissement à l’intérieur. Et là, une règle d’or : DI-VER-SI-FIER ! Cela consiste à investir sur différents supports au sein des enveloppes choisies, sur différents secteurs, afin de limiter le risque global de votre portefeuille. En effet, si vous concentrez vos placements sur peu de titres, vous concentrez le gain mais aussi le risque. Sur un portefeuille, il est souhaitable d’avoir un certain nombre de lignes pour diversifier : plus vous augmentez le nombre de lignes, plus vous réduisez le risque (dans une certaine limite).
La diversification a plusieurs visages ; diversification des secteurs d’activité : énergie, matériaux de base, industries, biens de consommation, santé, service aux consommateurs, télécommunications, services aux collectivités, sociétés financières, technologies… ; mais aussi diversification des zones géographiques : Europe, Asie, Etats-Unis… Notez que si vous achetez des valeurs étrangères, il faut accepter la présence d’un paramètre supplémentaire : celui du taux de change, la monnaie étant différente. Les OPCVM thématiques vous permettent d’investir plus facilement.
Il n’y a pas de nombre idéal de lignes, cela dit un portefeuille diversifié sur 25 titres est souvent considéré comme bien diversifié. S’il y a moins de lignes, le risque se concentre. S’il y en a plus, le portefeuille se disperse, et suivre son évolution globale devient plus difficile. Attention toutefois, dans le cadre d’un compte-titres ou d’un plan d’épargne en actions par exemple, cette diversification multiplie les transactions boursières, donc les coûts de transaction. Si vous souhaitez diversifier votre portefeuille en une seule transaction, vous pouvez acheter par exemple un tracker. C’est un fond de placement collectif côté en bourse, qui reproduit fidèlement la performance d’un indice (le CAC40 par exemple). Il présente l’avantage de pouvoir accéder à la performance d’un indice de façon simple (vous n’achetez qu’une partie d’un tracker et non tous les sous-jacents qui composent l’indice visé), et économique (il n’y a pas de frais d’entrée ou de sortie).
#3 Investissez ou désinvestissez progressivement
Il est souhaitable d’éviter d’entrer sur les marchés financiers ou d’en sortir en une seule fois : les achats et ventes peuvent être étalés dans le temps. En effet, réaliser des versements périodiques ou des arbitrages progressifs sur des supports actions ou dynamiques peut vous permettre de réduire la volatilité (forte variation du prix) sur le long terme, et donc le risque, plutôt qu’un investissement en une seule fois. Lisser dans le temps les opérations permet par ailleurs d’être investi partiellement (sans passer à côté des hausses des marchés) tout en gardant des liquidités pour profiter des opportunités de marché.
Ensuite, vous pouvez renforcer vos positions en cas de baisse des marchés ou au contraire les alléger en cas de hausse, comme le dit le célèbre adage boursier : « acheter au son du canon et vendre au son du clairon » ! Ce vieux dicton signifie qu’il faut investir sur les marchés financiers « au son du canon », c’est-à-dire lorsque les prix sont au plus bas, et vendre « au son du clairon », autrement dit quand les prix sont au plus haut (ou tout du moins quand vous estimez qu’ils le sont…).
Dans le contexte actuel, il faut se montrer patient et ne pas céder à la panique en cas de baisse des marchés. Une phase de baisse est historiquement suivie d’une phase de rebond. Il convient d’adopter une attitude prudente et sélective face aux investissements. Il ne faut pas oublier que l’horizon d’investissement est l’un des premiers critères à prendre en compte, et dans le cadre d’un investissement patrimonial les marchés financiers ne s’évaluent pas sur une courte durée, mais sur une durée minimum de 5 ans. Il faut également respecter votre profil investisseur et être conscient du risque de perte en capital lorsque vous investissez sur les marchés financiers.
Bien entendu, nous sommes à votre disposition pour vous accompagner, dans nos bureaux de Pau, Rennes, Anglet et Paris. N’hésitez pas à nous contacter pour prendre rendez-vous afin que nous puissions échanger concernant votre situation personnelle.