Parents d’enfants en études à l’étranger : quelles sont vos obligations fiscales ?

Votre enfant poursuit ses études à l’étranger et vous vous interrogez sur les conséquences fiscales de ce départ ? Dans cet article, nous répondons à toutes vos questions concernant le rattachement fiscal de votre enfant, l’imposition de ses revenus étrangers, et les conditions dans lesquelles vous pouvez lui verser une pension alimentaire.

Rattachement de votre enfant

En principe, votre enfant majeur au 1er janvier de l’année d’imposition doit déclarer personnellement ses revenus. Cependant, il conserve la possibilité de se rattacher à votre foyer fiscal s’il a moins de 25 ans à cette même date et qu’il poursuit ses études en France ou à l’étranger.

Ce rattachement vous permet de réduire le montant de votre impôt, puisque vous bénéficiez d’une demi-part fiscale supplémentaire (voir d’une part à partir du 3ème enfant) au titre de votre quotient familial. Notez toutefois que l’économie d’impôt dont vous pouvez bénéficier est plafonnée et dépend de votre nombre de parts.

Attention, si vous êtes séparés ou divorcés, votre enfant devenu majeur doit choisir le foyer fiscal auquel il souhaite se rattacher: vous ne pouvez pas vous partager sa demi-part comme c’était le cas pendant sa minorité.

Lorsqu’elle est permise, l’option pour le rattachement est annuelle. Vous pouvez donc, par exemple, accueillir votre enfant dans votre foyer fiscal une année sur deux à compter de sa majorité.

Imposition des revenus provenant de l’étranger

La manière dont les revenus que perçoit votre enfant sont imposables dépend de sa résidence fiscale, du pays dans lequel il étudie, et du type de revenus qu’il perçoit (salaire ou gratification de stage).

Dans la majorité des cas, votre enfant conserve sa résidence fiscale dans son pays d’origine. Si ce pays est la France, vous devrez déclarer les comptes qu’il a ouverts à l’étranger pour y loger ses revenus locaux par le dépôt du formulaire 3916.

Les revenus de source étrangère peuvent être imposables à l’étranger et / ou en France. Pas d’inquiétude cependant, car lorsqu’une convention prévoit la possibilité d’une imposition dans les deux pays, elle fixe également les modalités d’élimination de cette double imposition.

Lorsqu’ils sont imposables en France, ces revenus sont exonérés dans les mêmes conditions que s’ils provenaient de France, c’est-à-dire :

  • Pour les gratifications de stage : à hauteur d’un SMIC annuel (soit 21 203 € pour les revenus 2024 déclarés en mai 2025) ;
  • Et pour les salaires : à hauteur de 3 SMIC mensuels (soit 5 301 € pour les revenus 2024 déclarés en mai 2025).

En tout état de cause, il est vivement recommandé de solliciter un conseiller spécialisé en droit fiscal dans le pays qui accueille votre enfant, pour connaître vos obligations déclaratives à l’étranger.

Versement d’une pension alimentaire

Que vous rattachiez fiscalement ou non votre enfant, vous pouvez lui verser une pension alimentaire pour qu’il puisse subvenir à ses besoins pendant son séjour.

Cependant, cette pension ne peut être déduite de vos revenus que dans le cas où votre enfant choisit de ne pas se rattacher à votre foyer fiscal, et déclare fiscalement la somme que vous lui versez.

En général, le rattachement de votre enfant est fiscalement intéressant lorsqu’il ne perçoit pas ou peu de revenus imposables. En effet, s’il en perçoit, il est bien souvent plus avantageux qu’il les déclare seul, et que vous lui versiez une pension alimentaire que vous pourrez déduire de vos revenus.

Cordialement,

L’équipe d’AIC Patrimoine

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